Nommer l’enfant, non le genre
Lisa Koperqualuk. Talasie Tulugak. Qumaq Mangiuk. Marie-Pierre Gadoua
7 Novembre 2011
Québec
« Le prénom est unisexe. »
Lisa Koperqualuk, Inuit
Dans plusieurs cultures, l’identité de genre est clairement définie et elle s’inscrit formellement dans le prénom donné à l’enfant. Rien d’aussi rigide chez les Inuit. Traditionnellement, le prénom était déterminé avant de connaître le sexe du nouveau-né. Ce pouvait être celui d’un membre de la famille immédiate ou d’une personne récemment décédée. Il n’était pas choisi au hasard, car celui ou celle qui l’avait porté allait ultérieurement influencer la personnalité de l’enfant à qui on l’attribuait. Au-delà d’un genre prédestiné, c’était donc une ascendance que l’on voulait d’abord marquer.