Le cœur dur
Rose-Anna McDougall. Anne Tremblay
29 Juin 2011
Pikogan
« Je ne l’ai pas sentie la ceinture. »
Rose-Anna McDougall, Anishinabe
Quand elle était au pensionnat, Rose-Anna McDougall a souvent été appelée au bureau du Père principal pour y recevoir une correction. Un jour, elle s’est dit : « Toi, tu ne me feras plus mal ! » et malgré les coups répétés, elle n’a pas eu mal. « C’est de la dissociation », lui explique Anne Tremblay. Pour échapper à la douleur, l’esprit se déconnecte, le cœur durcit. La personne ne ressent plus rien, dans les bonnes comme les mauvaises situations. Et cette réaction, comme le traumatisme qui l’a fait naître, affecte profondément l’existence. Avec de l’aide, on peut abattre les murs que l’on avait construits pour se protéger, retrouver le chemin des émotions et recommencer à vivre. On revit.