Autour d’une aire de feu, sept personnes sont réunies. De longues perches de bois sont installées autour de l’aire de feu, laissant croire à une structure de tente conique. Les perches séparent les participants. Ils prennent place sur un terrain gazonné divisé par plusieurs chemins de gravier. Un stationnement est à proximité. D’un côté, le terrain est bordé par des arbres aux colorations automnales; de l’autre, on trouve l’Institution Kiuna. Cinq types d’abris et d’habitations autochtones traditionnels et contemporains sont disposés sur le terrain, dont un tipi et un shaputuan. Une jeune femme vêtue d’un chandail orange et d’un jean tient un microphone.
Wanda Crépeau-Etapp
Donc, euh, Kiuna, en fait, aussi, vient reconnaître, en fait, la culture des Premières Nations. On va porter une importance sur le rôle, en fait, des hommes autant des femmes. On va voir le rôle, aussi, des jeunes… […] On avait toute cette, cette dynamique entre… intergénérationnelle qu’on vient reconnecter ici, qu’on va voir, euh, un sens aussi à l’histoire. Où est-c’qu’on… Où est-ce qu’on est? On est ici avant, euh, les découvreurs, les découvertes de l’Amérique du Nord. Donc, euh… C’est toujours une place pour se comprendre, mais aussi apprendre des autres, mais aussi de soi-même parce que c’est [de] la culture qu’on parle ici.
À droite, une autre jeune femme prend la parole. Elle porte un chandail bleu, une chemise à carreaux et des lunettes. Dans la direction opposée à elle, un homme plus âgé est assis sur un banc. Il aiguise une hache. Une veste bleue est placée sur ses genoux de manière à les protéger de la poussière.
Marie-Christine Petiquay
Pis euh, le cours de sciences humaines, profil Premières Nations, qui se donne ici, à Kiuna… Dans l’fond, oui, on va avoir des cours de sciences humaines, comme mettons de sociologie, d’histoire, de politique et de psychologie, mais le contenu est vraiment axé sur, euh, la réalité des autochtones d’aujourd’hui. Pis dans l’fond, c’est, c’est fait vraiment pour comprendre c’qui s’passe pis comme… aider à améliorer notre sort, dans l’fond.
Marie-Christine donne le microphone à un jeune homme portant un manteau bleu.
Daren Germain
Euh, mais, moi, j’avais un objectif, euh, précis en v'nant icitte, pis j’voulais travailler pour, euh, décoloniser pis protéger le territoire. Pis c’est pour ça, aussi, que j’me suis beaucoup intéressé quand que on parle, euh… Mettons en cours des connaissances, quand qu’on parle, euh, des Warrior’s Society, euh, ben, j’trouve que [c’est] important que chaque nation, euh, en [ait] une… pour qu’elle puisse, euh, se défendre. Euh, c’que j’aime pas, c’est que, des fois, les gens, y pensent, quand qu’on leur parle des Warrior’s Society, y pensent toujours, euh… Ah! la violence! Y pensent que c’est les armes, mais c’est, c’est pas ça le, le rôle des guerriers. Le rôle des guerriers, c’est aussi de protéger la paix. C’est pour ça que j’aimerais ça que toutes les nations en [ait] une. C’est pour ça que j’veux travailler plus tard aussi pour qu’la nation innue, euh, [ait], euh, une War… une société, euh, des guerriers.
Le tour de parole continue. Une autre jeune femme reçoit le microphone de Daren Germain. Elle porte un chandail aux motifs en zigzag fuchsia et noir et un pantalon noir.
Sandie Germain
À Kiuna, euh, nous nous réunissons comme si nous étions une petite communauté. Et on y apprend beaucoup de choses sur ce qui s’est passé dans notre histoire et à propos de notre culture. Et… Et, ouais, j’aime bien ça, ici, à Kiuna, parce que ça rassemble tout le monde. Et j’ai beaucoup appris sur notre culture, des choses que je ne connaissais pas auparavant.
Sandie Germain remet le microphone à l’homme assis sur le banc.
Roger Wylde
[Propos en Anishinabe] Uh, I started at Kiuna as a student. Euh, j’ai commencé à Kiuna en… en tant qu’étudiant pour devenir, évidemment, une ressource, euh… pour, euh, pour tout l’monde, en fait là, pour soi-même parce que c’t’un travail sur soi. Euh, ce qu'on fait à Kiuna, c'est travailler sur nous-mêmes, euh, ce qu'on peut rassembler et partager tous ensemble et puis, euh, c’est ça, évidemment. On, on apporte des choses, on apprend beaucoup d’choses… à être, euh, une famille dans l’fond, euh, c’qu’on peut partager pis c’qu’on peut échanger. Donc, j’ai commencé en tant qu’étudiant pour devenir une ressource, comme j’ai dit, euh, auprès de… auprès de… du personnel et des étudiants, c’est sûr, et aussi des professeurs.
Encore à droite, un jeune homme se tient debout. Il porte un kangourou noir dont les manches sont relevées et un bermuda au motif de camouflage. Il reçoit le microphone de la part de Roger Wylde.
Tewashon :take White
Principalement, ce qu’il y a de plus important à propos de Kiuna, c’est qu’on nous enseigne… notre histoire. Et je trouve que l’histoire est la chose la plus importante pour nous. Parce que si nous n’avions pas notre histoire, notre culture, nous ne serions pas qui nous sommes. Nous serions mis de côté. Et ce que nous avons, euh… J’avais une idée. Je ne me rappelle plus vers quoi je m’en allais. Euh… Hum! Une autre fois, alors.
Pour clore le tour de parole, c’est au tour d’une jeune femme habillée d’un chandail vert et d’un pantalon à motifs. Daren Germain lui offre son microphone pour se rendre compte qu’elle en a déjà un entre les mains.
Lisa-Maude Aubin-Bérubé
Euh, non seulement, à Kiuna, les cours sont super intéressants [mais], euh, en dehors des cours, on a souvent des activités avec des aînés où est-c’qui vont nous montrer à faire, euh, des trucs, euh… des, euh, des confections, euh, traditionnelles pour faire, euh, des outils ou, euh… On a eu d’la couture, des paniers, des trucs comme ça. Fait que on, on apprend tout le temps. Même en dehors de nos cours, on a des activités pour, pour apprendre pis, euh, partager avec les autres. Fait que…