Matakan – Une offre touristique
Jimmy Flamand
31 Mars 2011
Lac Kempt
« Des fois, tu peux tomber sur des surprises, des ours, des orignaux. »
Jimmy Flamand, Nehirowisiw
Faire une randonnée pédestre et identifier les plantes médicinales. Marcher sur un barrage de castors. Canoter sur un lac immense et mettre pied à terre sur l’Île de l’amour. Déguster de l’orignal et du poisson tout frais sorti de l’eau. Échanger autour du feu, se laisser raconter des légendes anciennes et à la nuit tombée, dormir sur un lit de sapinage… C’est l’expérience de tourisme équitable que propose la communauté de Manawan au site traditionnel Matakan. Bien sûr, le projet crée de l’emploi, mais il crée surtout des liens, comme autant de pas sur la piste d’une reconnaissance mutuelle et d’un dialogue à poursuivre.
Transcription
Extérieur. Plan rapproché. Jimmy Flamand prend place devant des conifères. Il est vêtu d’un habit de motoneige noir et porte des lunettes fumées.
Jimmy Flamand
Nous sommes au site Matakan. C’est un projet qui a démarré au printemps 2008. On opère depuis cette date-là. On, on reçoit d’la clientèle européenne à 95 %, j’dirais, mais t’as de plus en plus de, de Québécois qui, qui s’intéressent à notre produit pis qui viennent nous rendre visite.
Gros plan sur le visage de Jimmy Flamand. Dans le reflet de ses lunettes, on distingue bien l’envers du décor : une tente de type prospecteur ainsi que l’intervieweuse et le caméraman, assis à une table de pique-nique.
C’t’un, c’t’un projet qui… qu’on travaille de concert avec monsieur Jean-Michel Perron et différents tours opérateurs de, de Montréal. Oui, on travaille en partenariat avec eux. Pis ça va de, de mieux en mieux. À chaque année, on reçoit de plus en plus de clients.
Fondu au noir.
Pis on met l’accent sur le tourisme équitable aussi, c’est-à-dire qu’on essaye de minimiser les impacts sur l’environnement pis de maximiser les, les retombées économiques dans la communauté. Et pis, on fait planter un arbre par, par client qui vient pour compenser en, en gaz à effet de serre là. Pis ça voyage par avion, alors, forcément, ç’a des incidences sur, sur l’environnement, la qualité de l’air. Pis c’est ça : on fait planter un arbre par clients qui viennent. C’est une… C’est une initiative qui, qui est appréciée des gens avec qui on fait affaire, des tours opérateurs. Ouais!
Jimmy Flamand est assis à la table de pique-nique en bois devant des conifères, tout près d’un lac enneigé. Au loin, il y a une forêt.
Intervieweuse
Euh, pis comment est née l’idée de d’ça? C’est la communauté qui a eu l’idée de… ?
Jimmy Flamand
C’est une initiative de Jean-Michel Perron qui nous avait, euh, fortement recommandé de, de développer un produit en tourisme. Oui, il nous disait souvent qu’on était assis sur une mine d’or pis… [Rires]
Intervieweuse
Pis y voulait… Personne le voyait vraiment là avant…
Jimmy Flamand
Non, non…
Intervieweuse
Ça prenait quel’… un regard extérieur…
Jimmy Flamand
Ouais, ouais…
Fondu au noir. Gros plan sur le visage de Jimmy Flamand.
Intervieweuse
C’est quoi, ta journée type là? Icitte-là pis tous les clients…
Jimmy Flamand
Une journée type? On fait du canot, des randonnées en canot. On fait des démonstrations de pêche au filet, quoiqu’on fait la pêche à ligne aussi. C’est ça. C’est principalement du canotage. Y’a un sentier pédestre de ce côté-ci de 4,7 kilomètres. C’est intéressant. Des fois, tu peux tomber sur, euh, des surprises : des ours, des orignaux.
Intervieweuse
Il y a beaucoup de gibier ici?
Jimmy Flamand
Beaucoup.
Intervieweuse
L’automne, euh, faites-vous d’la chasse?
Jimmy Flamand
Hum! C’est plus l’hiver, la chasse. L’automne, euh, j’dirais de mai à octobre là, c’est la pêche essentiellement. C’est bourré d’poissons! Dame Nature est généreuse.
Intervieweuse
Pis comme, euh… C’est comme une entreprise, comme de pourvoirie, de guidage de chasse à l’orignal… ?
Jimmy Flamand
Euh, plus ou moins. Non, c’est pas dans cette optique-là. C’est plus pour euh… pour euh… démontrer notre mode de vie. Ouais.
Intervieweuse
Plus, euh, l’aspect culturel?
Jimmy Flamand
Ouais.
Intervieweuse
C’est apprécié?
Jimmy Flamand
Très! On fait remplir des fiches de commentaires pis de… C’est 100 % satisfaction! C’est ce qu’on vise aussi.
Intervieweuse
Qu’est-ce qui fait que les gens sont satisfaits, tu penses?
Jimmy Flamand
Ben l’accueil, la chaleur, la chaleur des gens. Pis la nourriture aussi y est pour beaucoup.
Intervieweuse
C’est quoi, le menu type?
Jimmy Flamand
Euh, poisson. Ouais, poisson.
Intervieweuse
Tout le temps? Bon, ben, moi, j’pourrai pas venir!
Jimmy Flamand
Ah! non? Ben, quoiqu’on peut varier… On sert de l’orignal régulièrement.
Très gros plan sur les lunettes de Jimmy Flamand. L’intervieweuse et le caméraman sont reflétés dans ses lunettes.
Intervieweuse
Mais, euh, toi, comme personne qui travaille ici là, c’est quoi ta journée type à toi?
Jimmy Flamand
On se lève à 7 h le matin, petit déjeuner 8 h. Après ça, le petit déjeuner, durant l’avant-midi, on peut faire, dépendant d’la température, des randonnées en canot, ou encore des randonnées pédestres. Ou on fait aussi, on fait travailler aussi des… On fait des p’tits ateliers dans lequel on travaille l’écorce. On fait des paniers d’écorce ou on fait essayer différentes, euh, sortes de tisanes. Ouais!
Vivre l’expérience d’un pow-wow
Lita Isaac
11 Décembre 2010
Listuguj
« Nous accueillons tout le monde. »
Lita Isaac, Mi'qmaq
Les powwow sont un mode de rassemblement autochtone. Ils célèbrent tout autant l’héritage des ancêtres que la vitalité des générations actuelles. Pour les membres des communautés qui ont dû déménager, ils offrent l’occasion de rencontres et d’un retour aux sources. Ils proposent aussi au grand public, de plus en plus nombreux, une immersion dans la culture des Premiers Peuples à travers des dégustations, des danses accompagnées de chants et de tambours et des kiosques d’artisanat. Moments de fête et puissants leviers de fierté, ils créent des rapprochements dans un esprit d’affirmation et d’ouverture. Y participer, c’est vouloir revenir !
Transcription
Entrevue avec Lita Issac. Une photo d’elle ornemente le son de sa voix.
Lita Issac
Parfois, lorsque j’ai débuté au comité du powwow, euh… Ils ne comprennent pas. Ils veulent comprendre. Certaines personnes sont vraiment sincères. Elles aimeraient comprendre ce que signifie le powwow, ce qui se passe au powwow. Et puis il y a d’autres gens qui disent : « Oh! C’est du vaudou. C’est du vaudou. Ce n’est pas bien. » Des commentaires qui, tu sais, qui sont…
Intervieweur
Des touristes?
Lita Issac
Pas des touristes, mais des gens de l’autre côté de la rivière, tu vois? Des gens qui ne sont pas des autochtones. Et ils vont faire des commentaires de ce genre. Et, tout de suite, vous voulez vous défendre, mais j’ai pris le temps : « OK! Laissez-moi vous expliquer. » Et je vais essayer d’être positive pour que ça s’enregistre au lieu qu’ils se sentent attaqués. Alors, j’expliquais ce qu’est le powwow. Il me semble que lors des premières années, j’ai dû l’expliquer plus souvent, mais, maintenant, les gens commencent à comprendre, surtout dans les régions avoisinantes. Les allochtones, ils commencent à comprendre qu’un powwow est juste notre façon de nous réunir. Nous célébrons notre culture, notre langue, nos traditions, notre nourriture, la nourriture que nous obtenons des bois, l’orignal, le cerf. Parfois nous avons de l’ours, les poissons de nos rivières. Et, ça, c’est pratiquer nos droits inhérents. Nos ancêtres chassaient avec des lances. Ils pêchaient avec des lances. Ils se réunissaient et célébraient. Ouais, des lances, des harpons? OK? Et ils se rassemblaient et faisaient des célébrations.
C’était très… Euh… C’était un mode de vie. Il n’y avait pas de religion. C’était juste une façon de vivre de la terre, le respect des arbres, le respect des animaux, le respect de l’eau, le respect des médecines, l’écorce de bouleau qui fait nos maisons, les peaux d’animaux qui font nos vêtements et nos couvertures, notre protection. Alors, c’était un mode de vie. Donc, ce que nous faisons chaque été, c’est un powwow, un rassemblement traditionnel où nous essayons de rendre hommage à nos ancêtres, à la façon dont ils vivaient. On ne pourra jamais revenir en arrière et vivre de cette façon. Nous sommes gâtés maintenant. Il y a des gens qui peuvent le faire, mais nous, euh… Nous avons intégré tellement de choses pour survivre dans la société d’aujourd’hui et, parfois, en cours de route, nous pouvons ne pas nous souvenir, ou oublier, oublier complètement notre langue, ou oublier nos traditions. Les powwow permettent de nous rassembler. Et, tous, nous avons la chance de pouvoir l’apprécier. Vous savez, c’est surtout les gens qui ont vécu, euh… Ils sont de Listuguj, mais ils sont partis travailler à Montréal ou aux États-Unis. Ils viennent toujours au powwow. Ils ont ainsi la chance de manger de la viande d’orignal, du saumon aux têtes de violon. Et c’est cuisiné par nos aînés, ici, à Listuguj. Et, euh, de voir nos gens danser…
[…]
Dans la zone de danse, c’est là que nous avons le public. Dans la deuxième zone, il y a le port. Et le port est l’endroit où tous les joueurs de tambour sont assis. Et, parfois, nous avons jusqu’à quatorze tambours. Et il peut y avoir de dix à douze hommes autour d’un tambour, alors nous en avons beaucoup qui viennent de partout. C’est incroyable! À l’extérieur, il y a l’aréna, et c’est là que nous avons les gradins et le public. Et, euh, ces gens… Certains d’entre eux ont déjà été témoins de nos rassemblements, d’autres non. Mais ils sont véritablement curieux.
Intervieweur
Witness, qu’est-ce que c’est?
Lita Issac
« Être témoin, en avoir fait l’expérience ». Ils l’ont déjà vu auparavant. Donc, quand il est question de, euh, gens qui sont vraiment sincèrement curieux, ils veulent savoir ce qu’est un powwow. Ils vont venir et ils vont poser des questions s’ils le peuvent. Nous avons un maître de cérémonie, le MC, et nous lui demandons d’annoncer le protocole, d’annoncer quel type de danse il s’agit, qui peut danser. Est-ce que tout le monde peut danser? Ou est-ce seulement les hommes traditionnels, ou les femmes traditionnelles, ou l’entièreté du public? Alors, ils vont l’annoncer. Et, euh, tu sais, les gens qui ne viennent pas, c’est correct, nous comprenons ça. Nous accueillons tout le monde. Nous envoyons nos invitations par la radio, euh, le journal… À un moment donné, nous avons rencontré tous les maires. Il y a plusieurs années, nous avons rencontré les maires des localités avoisinantes pour leur expliquer en quoi consistait notre rencontre. Et, euh, on pouvait voir que certains d’entre eux étaient… Peut-être que nous sommes en train de vous faire perdre votre temps, mais au moins ils sont venus au rassemblement, euh, certains d’entre eux disaient : « OK! Je vais essayer d’inciter les gens de ma communauté à venir s’ils le peuvent. » Et nous les invitons à venir pour le repas, à venir voir les magnifiques objets artisanaux que nos gens vendent. Nous laissons seulement les vendeurs des Premières Nations parce que nous ne pouvons pas aller dans les centres commerciaux pour y vendre nos produits. On ne peut pas aller à des festivals et vendre nos affaires. Et c’est correct.
[…]
Nous n’empêchons pas les vendeurs allochtones de venir parce que nous avons toujours l’espoir que nos gens seront sous les projecteurs. C’est un powwow. Lorsqu’on va à un powwow, on veut acheter d’une personne autochtone, d’une personne qui a fabriqué ce tambour à main, ce hochet, ce porte-clés ou ce bijou. Et qui se sent fière. Ils sont fiers. Peut-être qu’ils ne vendent pas beaucoup de leurs produits, mais ils sont fiers. C’est leur moment. Ils sont mis en valeur. Cette année, nous avons eu plus de 52 vendeurs. C’est le plus grand nombre que nous ayons jamais eu. Nous avons des vendeurs qui viennent de partout du Nouveau-Brunswick, euh… Nous avions aussi des Aztèques. S’ils sont autochtones… S’ils sont autochtones, nous les accueillerons, à condition qu’ils ne fabriquent pas d’artisanat mi’gmaq. Ne… Euh... Ne marchez pas dans nos plates-bandes. Les Aztèques sont des autochtones du Pérou. Ils viennent. Ils nous ont appelés d’Ottawa. Et nous avons dit oui, tant qu’ils ne faisaient rien de mi’gmaq. Ils sont venus et étaient très respectueux. C’était excitant pour les vendeurs. D’habitude, on fait un cercle. Nous avons dû en faire deux. Et je suis toujours trop occupée pour faire le tour des vendeurs… Mais, d’après ce que tout le monde n’arrête pas de me dire, d’après les retours que j’ai eus : « Oh! mon Dieu! C’était le plus grand powwow que vous ayez eu! » et « Oh! mon Dieu! C’était le meilleur powwow que vous ayez eu! » Et je disais : « Oh! mon Dieu! Merci! »
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Pierre Nicolas
14 Août 2011
Cacouna
« L’exposition, le site, ça montre l’évolution d’un peuple. »
Pierre Nicolas, Wolastoq
Pour plusieurs communautés autochtones, le tourisme devient un levier important de développement économique. La relation intime de leurs membres avec le territoire et leur sensibilité à l’environnement constituent une richesse qu’elles désirent partager. En accord avec des partenaires du milieu, et dans un esprit de respect mutuel, elles souhaitent attirer le regard sur la beauté et la fragilité de la nature, car chacun de ses éléments fait partie d’un écosystème qu’il faut apprendre à connaître pour mieux le protéger.
Transcription
Extérieur. Pierre Nicolas est assis sur une table de pique-nique en bois sur le bord du fleuve Saint-Laurent. Il porte un t-shirt brun et des lunettes.
Pierre Nicolas
Donc, sanctuaire de parc. On voit un amalgame. Y va faire partie, en fait d’un développement touristique qui va être jumelé avec le Carrefour maritime de Rivière-du-Loup : la pointe de Cacouna, l’auberge, le marais de Cacouna. Donc, c’est tout un ensemble, un forfait qu’on devrait, dans le futur, offrir à une clientèle touristique. Et on voit qu’y’a une demande dans ce créneau-là, hein : protection de l’environnement, préservation. Donc, on va faire ça en harmonie avec cet nouvel alignement-là.
Intervieweuse
Je sais que vous ne pouvez pas parler de vos projets, mais, euh, au niveau économique, est-ce que vous, vous souhaiteriez… ?
Pierre Nicolas
Ben, qu’est-ce qu’on souhaiterait? Donc, on est… On a encore beaucoup de projets. On travaille avec des firmes pis des projets communautaires avec d’autres communautés. Des projets, euh, comment je pourrais dire? Sur des projets énergétiques comme des éoliennes, les barrages ici en région, Trois-Pistoles pis des choses comme ça.
La caméra zoom tranquillement sur le visage de Pierre Nicolas.
Quand même, l’éolienne, c’est nouveau dans le secteur, donc on suit ce côté-là. Ben, on souhaite beaucoup avoir assez le, le, le potentiel pis les ressources, avoir les ressources, euh, l’intérêt nécessaire pour vraiment mettre à jour ou mettre en marche. Qu’on ait une réussite avec ces projets-là en devenir pour le bien de la communauté. Donc, plus on crée d’emplois, plus on participe. Nos revenus augmentent. Donc, c’est source d’intérêt pour nos membres. [Rires] Et voilà!
Intervieweuse
Juste attendre que le chien arrête d’aboyer… [Rires]
Pierre Nicolas
On veut en faire, euh, on a un élevage de chiens qui s’en vient pis on va en faire des pâtés pour attirer les baleines. [Blague]
On t’a-tu parlé du, du, ben sûr que là j’vais par secteur, du Carrefour maritime?
Intervieweuse
Non.
Pierre Nicolas
On t’a pas jasé de t’ça? Non. OK!
C’est dans le créneau du développement touristique. On est assez avancé dans le dossier. C’est le développement de la pointe de Rivière-du-Loup avec des acteurs région[aux]. Il y a 10 acteurs, donc la Ville de Rivière-du-Loup, la chambre de commerce, CLD pis tout ça. Pis nous, on est acteurs dans ça, on est comme partenaires. Pis y’a un centre, y’a un centre qui va être érigé sur la pointe de Rivière-du-Loup. Présentement, il y a des croisières aux baleines. Y des… Y’a toutes sortes d’activités qui se [font] là pis on fait partie intégrante du projet. On a notre port qu’on est en train de le mettre en fonction. Pis là, cette place-là, y’a quand même une bonne, euh… C’est un point stratégique en région et puis une bonne, euh, clientèle, un beau potentiel de clientèle présentement. Qui, qui, qui… Y’a à peu près 2… 200 à 300 000 annuellement d’personnes qui passent là, sans ça.
Donc, on instaure, on va instaurer un centre. Donc, la Première Nation, nous, on a un local dans ça, boutique de souvenirs. On est en train de r’garder pour instaurer un service de croisières aux mammifères marins. Quand on parle de mammifères marins, y’a pas seulement qu’les baleines, hein? Y’a les phoques pis y’a tout c’qui bouge, les oiseaux. Y la faune aquatique, y’a la ressource. Donc, euh, c’est un autre créneau qu’on est en train de développer au niveau du développement touristique.
[…]
Changement de scène. L’intervieweuse est à gauche de l’écran et Pierre Nicolas, à droite. Ils sont assis côte à côte sur la table de pique-nique. Il y a des arbres feuillus derrière eux, un terrain gazonné et un petit bâtiment blanc.
Et puis, c’est un parc thématique aussi, ici. Où est-ce qu’y est l’exposition en avant, y’était supposé y avoir une maison longue traditionnellement malécite. L’évolution, l’exposition, le site, c’était l’évolution d’un peuple, en fait. Donc, on commence avec des maisons artisanales au fond, les longhouses et tout ça, t’sais. Dans un autre temps, tu tombes dans la maison, la p’tite maison du trappeur, du film Daniel Brière. Dans un autre temps, on tombe dans la maison Launière, ici. T’sais, c’est toutes, c’est toutes des étapes. Pis la quatrième, r’garde, on est actuel, on est là, c’est l’centre communautaire, t’sais. Donc, c’était l’évolution d’un peuple qui était axé là-dessus. Donc, y’avait toutes sortes d’activités prévues. C’est encore à devenir. Ça va faire partie du, euh, du projet récréotouristique avec le parc, le marais, la pointe de Rivière-du-Loup, la pointe de Cacouna, l’auberge pis tout ça. Donc, c’est un concept qu’on est en train de ré-regarder là. D’ici peu, peut-être d’ici octobre, ça devrait être déposé au conseil de bande.
Intervieweuse
Les cabines de mer, c’est à vous? Ou c’est pas à vous?
Pierre Nicolas
C’est nous! On est propriétaires. Dernièrement, y’a eu un ajout réserve puis, euh, ça, c’est en devenir aussi. Donc, malheureusement, c’est pas sur réserve. On s’est fait arrêter par l’environnement, t’sais. Donc, oui, c’est avec bonne raison parce que les déchets allaient à la mer. Y’avait pas… Donc, c’était pas organisé à l’époque. Mais quand qu’on a fait l’achat en 2005, on était conscients de l’événement. Donc, euh, y fait de quoi dans le temps qu’on a été retardé. Donc, on était pas à point. Mais là, les plans ont été redéposés au dernier conseil de bande. Les plans des cabines de mer, c’est quelque chose d’assez actuel. C’est, euh, même futuriste, mais à la saveur autochtone. Quand que j’parle de saveur autochtone, c’est cubique. Vous savez, ici, on a le troisième, ben, moi j’dis l’deuxième plus beau coucher de soleil au monde, hein? C’est renommé. C’est pas moi qui l’dis, c’est le National Geographic, t’sais. Donc, et puis, euh, effectivement, c’est vraiment beau. Donc, on tente de l’exploiter. Toutes ces cabines-là sont vitrées en façade. Pis toute, on ne touche pas à la pointe, c’est sûr. Ça va être sur pilotis, à différentes hauteurs et à différents espaces pour pas que le voisin empiète sur l’autre, t’sais? Mais toutes avec vue sur le fleuve. Pis la section arrière est surélevée sur pilotis pour voir par-dessus les maisons. C’est quelque chose d’assez futuriste, donc, mais à couleur autochtone. T’sais là, on développe un petit peu. On est rendu quand même en 2010?
Intervieweuse
11!
Pierre Nicolas
11? Ah! Ça va vite, hein? Ça va vite. Et voilà! Donc, on adapte.
Pis la couleur autochtone, là-dessus, bien, les matériaux, c’est l’bois. Les signes, ça va être comme ça…
Il pointe un bâtiment que nous ne voyons pas à l’écran.
… pis j’sais pas si vous avez vu l’intérieur des, des, comme à Wendake là, l’hôtel Wendake là, les chambres? Ben, l’intérieur, c’est à peu près dans l’même style de décor, t’sais là. Donc, ça peut ressembler à ça un p’tit peu. Donc, c’est un beau projet, en l’occurrence.
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