Grandes blessures, grand courage
Irene Otter
17 Juin 2011
Waswanipi
« Votre trauma, vous ne pouvez pas le voir. »
Irene Otter, Eeyou
Les pensionnats autochtones et les déracinements ont laissé des cicatrices. Les plaies sont si profondes que l’on en vient parfois à oublier ce qui les a causées. À l’intérieur, la douleur est toujours vive, la souffrance à fleur de peau. Pour l’endormir, l’alcool et la drogue servent de médicaments. À la longue, la consommation consume ceux et celles qui choisissent cette voie, jusqu’à ce que naisse le désir de s’en libérer pour se retrouver. Le travail de guérison est long et demande du courage ; il faut ouvrir des blessures anciennes pour découvrir ce qu’elles cachent. L’accompagnement est essentiel. C’est toujours avec bienveillance que l’on soigne le cœur.