Les marcheurs des bois
Régent Sioui
27 Mai 2011
Wendake
« On guide depuis 1534. »
Régent Sioui, Wendat
Comme leur père et leur grand-père avant eux, Hugues et Régent Sioui ont exercé longtemps le métier de guide. Pour les hommes de ces générations, c’était le seul moyen de retourner sur leurs territoires de chasse, d’y retrouver la tranquillité et le goût de la truite fraîche, du castor et du porc-épic. C’était un travail ardu, surtout au moment des portages, mais qu’ils n’auraient abandonné pour rien au monde. Les temps ont changé. Les chaloupes à moteur ont remplacé les canots ; les pêcheurs arrivent en hydravion, le guidage disparaît lentement, mais la fierté demeure. “C’est nous qui avons construit ce pays-là”, affirme avec conviction Régent Sioui.
Transcription
Dans une salle à manger, Hugues Sioui est assis à gauche de l’écran. Dans ses mains, il tient un bâton de marche. Régent Sioui, son frère, est assis à droite. À son cou, il y a un collier de griffes d’ours et des lunettes d’appoint. Sur la table, devant eux, il y a une carte topographique.
Intervieweuse
Ben, je pense que vous deux, vous avez fait le métier de, de guidage.
Régent
Ouais, on a guidé, exactement. Ouais!
Intervieweuse
Comment vous, euh… Pour vous, qu’est-ce que ça signifie ça?
Hugues
Ben, comme les générations, comme mon grand-père, mon père, pis moi là, ç’a été trois générations qui… que, que, que le monde a vécu pour retourner dans, dans l’bois. Parce que le seul moyen pour retourner dans l’bois, c’était d’être guide.
Intervieweuse
C’tait ça!
Hugues
Fait que, quand qu’y étaient engagés comme guides, ils pouvaient aller retourner sur leurs territoires de chasse. Y trappaient un peu, en cachette, pis y gagnaient de l’argent en même temps. Moi, j’ai commencé à [la] trappe… à guider à 13 ans. À 6 $ par jour.
Intervieweuse
Avec des membres de ta famille?
Hugues
Tout seul ou avec des membres de ma famille.
Intervieweuse
Tout seul? T’avais déjà la connaissance du territoire?
Hugues
Ouais. J’guidais avec les autres guides et j’avais été élevé dans le bois pas mal. Pis y’a toujours un vieux guide qui t’aide, un autre qui, qui va t’dire quoi faire, où passer. Fait que…
Intervieweuse
Pis toi, pourquoi tu l’as pratiqué, Hugues, ce métier-là?
Hugues
Parce que j’aimais aller en forêt. C’était, c’était comme, euh, une drogue pour moi, être en forêt. Je l’aurais fait bénévole. Juste à cause que j’étais bien là.
Intervieweuse
C’est ça que je voulais te demander : pourquoi t’as aimé le travail? Qu’est-ce qu’y a là?
Hugues
Je sais pas, c’tait inné. C’tait la tranquillité, la paix d’esprit. Le bon manger aussi, parce que j’mangeais juste de la truite pis du castor, pis du porc-épic. Fait que…
Zoom avant vers Hugues Sioui. Gros plan sur son visage.
Intervieweuse
Le bonheur!
Hugues
Ouais, le bonheur!
[…]
Changement de séquence. Les deux hommes sont de nouveau présents à l’écran.
Régent
Paul Provencher, le… [qui] est un, ouais, un, un ingénieur forestier, géomètre, en tout cas, euh. Lui, Paul Provencher, à la préface de son, son volume principal là, y’a beaucoup de photos d’Innus. Pis, euh, c’t’un, c’t’un homme qui a beaucoup appris des Amérindiens. Y, y s’appelle le « dernier coureur des bois ». C’est peut-être vrai aussi, vrai en tout cas, le vrai coureur des bois. Et bien, euh, dans sa préface, y dit que y’a fait tout, toute la cartographie du Témiscamingue avec les guides hurons Sioui. Pis, euh, j’me demande, moé, comment ça que mes grands-parents connaissaient le…
Intervieweuse
Le Témiscamingue…
Régent
… Le… tant que ça. Et puis, euh, effectivement, c’est vrai. Pourquoi que? Ben, je l’comprends aujourd’hui parce que Hugues a guidé jusque dans l’nord du Québec. Moi, j’ai guidé dans des places [où] j’étais jamais allé, et puis on s’en sortait. On est capables de connaître la géographie. Je sais pas. On a, on a ça dans notre culture. J’imagine que ça s’apprend au fil des années.
Fondu au noir.
Intervieweuse
Pis c’est… ça n’existe plus maintenant, comme expertise des Hurons là, d’être guide de chasse ou pêche? Est-ce que ça disparaît avec les, les nouvelles générations? Est-ce que ça se transmet ça ce métier-là?
Hugues
Ça se transmet, mais, euh, pis y’en engagent pu, des guides. C’comme Régent disait. Quand qu’y ont su les, les… Quand qu’y ont connu les portages pis les lacs, euh, y’engagent pu après. Y disent [que] c’est leurs grands, leurs grands-pères pis leurs grands-mères qui leur [ont] montré ça. Ils disent ça à leurs enfants.
Régent
Ou encore, par les moyens de transport. T’as les… Avant, c’était juste le train pis le canot. Le canot, le canot a été délaissé au profit des, des petits aéronefs, les, euh…
Intervieweuse
Les hydravions.
Régent
Les hydravions.
Hugues
Ça existe un peu dans le Nord.
Régent
Oui, sont obligés dans le Nord. Y’a du guide amérindien encore. Mais, euh…
Hugues
C’est pu du guidage comme on faisait, portager le canot toute la journée.
Régent
Ouin.
Hugues
Y viennent avec des moteurs, des, des chaloupes à moteur. Avant ça, c’était tout à la rame, tout au portage, tout sur le dos à [la] journée longue.
Intervieweuse
Vous deux là, votre opinion sur, euh… t’sais dans le cadre de l’exposition, euh, qui va rester en place 10 à 12 ans, qui est l’exposition la plus visitée au Musée de la civilisation à Québec. Est-ce que c’est quelque chose dont on devrait parler, le métier de guide qu’ont exercé les Amérindiens, les Premières Nations?
Hugues
Ben oui!
Intervieweuse
Ou vous trouvez que c’est quelque chose qui est peut-être pas une partie glorieuse de l’histoire?
Régent
Au contraire, au contraire, euh, euh… C’est, c’est la base même de, de, de, de notre pays, c’est, c’est, c’est, c’est, c’est comme ça qu’on a accueilli les premiers explorateurs. On guide depuis 1534.
Hugues
Ça paraît comme de l’esclavage, hein, mais c’est pas de l’esclavage.
Régent
Non, non! On guide depuis 1534. C’est l’contraire. On est des hôtes. On est les hôtes de notre pays. Faut, faut le mettre en valeur, faut en parler. C’est important. Si t’avais pas eu les guides, premièrement, qui accueillaient les premiers marins, les premiers Jacques Cartier, les premiers Champlain, euh, les premiers cartographes, les premiers ingénieurs, les premiers prospecteurs, les premiers arpenteurs, les premiers, euh... qui voulaient ouvrir des, des clubs ici, pis des villes, pis des mines. C’est, c’est nous, la base de ça. C’est… On est fiers de ça. C’est, c’est, c’est nous qui [avons] construit ce pays-là. C’est nous qui [avons] adopté les, les Européens pis des étrangers dans nos pays, et pis, euh, faut que ce soit dit, ça.
Des populations en mouvement
Jocelyn Paul
26 Mars 2011
Wendake
« Dans le passé, il y avait beaucoup de mouvance. »
Jocelyn Paul, Wendat
Sans lieu d’attache permanent, les familles des nations nomades se déplaçaient librement sur l’ensemble du territoire. Selon l’endroit où elles avaient passé l’hiver, elles se rassemblaient l’été à l’embouchure d’une rivière. Elles y célébraient les baptêmes et les mariages, tissaient de nouvelles relations et prenaient une pause avant de retourner en forêt. Elles ne se rendaient pas nécessairement dans le même secteur que l’année précédente. Comme l’eau, les communautés étaient fluides. Au rythme des migrations et des unions, elles se recomposaient. Sans réserve !
Transcription
Entrevue téléphonique réalisée avec Jocelyn Paul. Une photo de lui ornemente le son de sa voix.
Jocelyn Paul
Écoute, y’avait, y’avait de la fluidité, hein. Euh… Et là, j’te parlerai peut-être pas tant des Hurons plutôt que des Montagnais. T’sais, t’es membre d’une bande, OK! T’es membre d’une bande. T’es membre de la bande de, de Sept-Îles, t’es membre de la bande de Betsiamites, la bande de Mashteuiatsh ou des Escoumins. C’qui faut comprendre, c’est que tout ça est un peu artificiel. Dans le sens où les réserves, pis retiens bien c’que j’vais te dire là, les réserves là sont toutes sur le bord d’une rivière. Je sais pas si t’as remarqué?
Intervieweur
Oui, oui, oui…
Jocelyn Paul
C’est toutes sur l’bord d’un cours d’eau. Et, et ça c’était tout simplement des endroits où on se rassemblait l’été, surtout chez les nomades. Donc, c’est le rassemblement d’été où, euh, bon, on baptise, on célèbre les mariages, on prend une pause, surtout on sort du bois à cause des mouches noires.
Intervieweur
Ah! oui!
Jocelyn Paul
Ça, c’est oublié, c’est rarement dit, mais…
Intervieweur
Oui, c’était vrai. C’était, c’était une des raisons.
Jocelyn Paul
Ben absolument, absolument. T’as besoin d’être sur le bord d’un cours d’eau où y’a une belle brise là pour ne pas te faire bouffer tout rond.
Intervieweur
Ha! ben oui!
Jocelyn Paul
Faut être pratique dans, t’sais. Nos ancêtres étaient pratico-pratiques comme dirait l’autre là. Y’étaient très pratiques. Donc, y’a un peu de d’ça. Donc, les gens se rassemblaient à l’embouchure des rivières, mais c’qui faut comprendre, c’est que, surtout sur la Côte-Nord que je connais un peu à cause de mon épouse qui est Montagnaise, pis de mon beau-père qui m’en a longuement parlé. À chaque embouchure de rivière partout sur la Côte-Nord, t’avais des familles montagnaises. T’sais, t’en avais là sur la rivière Godbout…
Intervieweur
Pas juste là où aujourd’hui… Ouin, c’est ça…
Jocelyn Paul
T’en avais sur la rivière Bersimis, t’en avais sur la rivière, euh, aux Outardes, t’en avais sur la rivière Sault aux Cochons, t’en avait aux îlets Jérémie. Donc, à toutes les rivières, t’avais un petit rassemblement. Et puis, euh, tu pouvais passer 2-3 étés à Pessamit, mais peut-être qu’après ça, les deux années suivantes, tu pouvais te ramasser aussi loin que Pointe-Bleue. La, la grand-mère de mon épouse, madame Picard, qui elle, souvent, l’été, y r’montaient pas tout le temps à Betsiamites là. Si y’étaient plus près de Mashteuiatsh, y’allaient à Mashteuiatsh à place.
Intervieweur
Dépendamment de où est-ce qui s’ramassaient durant l’hiver au milieu du territoire...
Jocelyn Paul
Pendant la chasse d’hiver.
Intervieweur
Ouais.
Jocelyn Paul
Fait que y retournaient pas toujours au même poste.
Intervieweur
Donc, y…
Jocelyn Paul
Y retournaient pas toujours au même poste. T’sais, t’as rien qu’à regarder les familles. T’as des Moreau aux Escoumins. T’as des Moreau à Betsiamites. T’as, t’as des Volant à Betsiamites, pis t’en à Sept-Îles.
Intervieweur
OK! oui, oui.
Jocelyn Paul
Tu comprends? Donc, l’appartenance actuelle à une bande n’est, est loin d’être garante d’où c’que ton arrière-arrière-grand-père était lui là, là. Regarde, nous autres, les Paul.
Intervieweur
L’avènement autrement dit des, des, des réserves a assis quelque part les communautés pis les nations...
Jocelyn Paul
C’est ça!
Intervieweur
… mais y’avait beaucoup plus de déplacements pis de mouvance que ça dans le passé?
Jocelyn Paul
Il y avait énormément de mouvance et de déplacements, et puis, à moment donné, quand y’ont commencé à donner des cartes d’Indiens, pis y’ont commencé à avoir des listes de bandes plus définies, ben à moment donné, la liste de bandes qui a été faite en 1950, ben y’avait X, Y, Z dans le village, ben paf! Y’étaient là. Tu me suis?
Intervieweur
Oui!
Jocelyn Paul
Mais, peut-être que 10 ans auparavant, y’étaient ailleurs. Y’avait, y’avait une certaine mouvance, pis tu le vois encore aujourd’hui. T’as beaucoup de gens de Betsiamites pis de gens de Sept-Îles qui font des intermariages, pis ça se promène entre les deux communautés. Y’a beaucoup de gens de Lorette avec des gens de Betsiamites présentement, pis ça se promène entre les deux communautés. T’as le jeu des alliances par le sang, par le mariage, qui continue aujourd’hui, au 21e siècle.
Laisser trace des traces
Phil Einish
1 Mars 2011
Kawawachikamach
« C’est fascinant de constater à quel point nos ancêtres connaissaient le territoire. »
Phil Einish, Naskapi
Une carte dans les mains de Phil Einish. Des traits rouges pour marquer les lignes de passage des caribous ; des points pour indiquer les lacs de pêche, les sites de campement et les lieux d’inhumation. En caractères syllabiques, le nom des montagnes et des rivières. Ici, la frontière où les peuples amis vivaient côte à côte, sans traité. À gauche, les Cris, à droite et en bas, les voisins Innus et au centre, les Naskapis, cartographes d’un territoire immense portant les traces d’une très longue présence. Travail de mémoire que Phil Einish voudrait léguer aux générations futures pour qu’à leur tour elles dessinent la carte de leurs racines et de leur identité.
Transcription
À l’intérieur. Gros plan en plongée sur une carte montrant les sentiers de chasse naskapis et la toponymie des lacs, des rivières et des repères du territoire. Phil Einish pointe certaines zones avec un crayon.
Une carte des routes traditionnelles que les Naskapis utilisaient depuis des temps immémoriaux, aussi loin qu’ils s’en souviennent. C’est la preuve recueillie par nos ancêtres qui sont partis aujourd’hui. Et certains des survivants sont encore là pour le confirmer. Ce sont les routes qu’ils empruntaient pour suivre, pour suivre les troupeaux de caribous. En fait, je dirais qu’il s’agit des chemins des caribous, selon le travail qu’ils ont recueilli. Et voici les itinéraires qu’ils empruntaient en hiver et en été. Les routes, les lacs et rivières de pêche. Et... Et, euh… On ne navigue plus sur ceux-ci. C’est abandonné, indisponible. Euh, mais, euh… Et ce travail a été fait, collecté par les Naskapis qui l’ont fait eux-mêmes. Et il y a les noms des lacs, des montagnes, des rivières... Les sites de campement, aussi, et même les lieux de sépulture qui sont tout le long du territoire. Tout comme aujourd’hui, nous vivons ici à Kawawawachikamach. Et ce sont les principales routes de chasse, de trappe, de pêche, je dirais aussi. Pendant les mois d’été et d’hiver. Et, euh, il y a tellement de travail à faire. Cette quantité de travail qui a déjà été recueillie doit être transmise à la génération suivante pour qu’elle soit pleinement consciente de son identité et de son origine. D’où l’on vient.
Les empreintes de pas qui ont été laissées par nos ancêtres sont encore visibles aujourd’hui. Leurs pistes. Et c’est, euh… Disons que c’est très, très, euh, fascinant de voir à quel point ils ont bien connu cette région. Parce que cette région couvre toutes leurs, toutes les empreintes de pas des Naskapis. Donc, cela signifie qu’ils, ils étaient sûrement un groupe fascinant de gens, des nomades qui suivaient la terre. Et, euh, les campements laissés derrière montrent qu’ils connaissaient déjà les vraies caractéristiques du terrain.
Voici la ligne, euh, la frontière, ici, où mon peuple vivait aussi côte à côte avec les Indiens du Nord-du-Québec. Il y a, ici, la limite au-delà de laquelle il n’y a plus d’arbres. C’est la ligne rouge, ici. Il y a beaucoup de bords, de limites. Euh… Toutes les routes de la… de notre nation. [Toux]. Excusez-moi. La nation, euh, est sortie. Le… À la gauche de cette carte, c’est le territoire cri. Nous, nous sommes allés jusqu’ici, même si ce sont de larges écluses jusqu’ici. Région de la Baie-James. Nous, nous avons des relations là-bas. Et à droite, c’est la région du Labrador. Et nous avons des itinéraires de voyage ici aussi, jusqu’à la côte. Et là où nous avons, euh… Nous partageons aussi des intérêts communs avec les Innus du Labrador sans, sans aucune entente. Mais, euh… Et au sud, il y a les… nos voisins innus qui ont, euh, qui ont plus d’intérêts aussi dans la zone commune où.... Nous bénéficions tous de la même région. Et le côté du Labrador, et le nord, et la région [inaudible]. Nous utilisons donc tous l’espace commun. Nous partageons avec nos voisins. Mais l’intérieur est surtout là où nous nous trouvons. Et cela se voit sur la carte. Là où nous vivions en centaines, en milliers, depuis des temps immémoriaux, des années. C’est donc essentiellement ce que cette carte raconte.
Nous sommes le noyau central. Nous avons des connexions vers le nord, l’ouest, l’est, le sud. Nous étions les gardiens centraux. Et les langues étaient importantes. Parce que nous comprenons. Nous pouvons parler le cri. Nous pouvons parler l’innu et l’inuktitut. Nos ancêtres, lorsque nous vivions avec les Inuits, nos ancêtres parlaient l’inuktitut. Je m’en souviens. Nous avons donc beaucoup de relations des deux côtés.
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