Aller au contenu principal
Lieux de rencontres
Menu principal
  • À propos
  • Immersion sonore
  • Ressources éducatives
  • English
La Boîte Rouge VIF
Musée virtuel du Canada (MVC)
Se nourrir
  • Description
  • Transcription

Nourrir son corps et ses racines

Tite McKenzie
4 Mars 2011
Matimekush-Lac John

« C’est pas en allant chercher un hamburger au McDo que tu vas faires des activités traditionnelles. »

Tite McKenzie, Innu

Pour Tite McKenzie, la nourriture des bois est au cœur de la culture autochtone. Il ne s’agit pas seulement des aliments que l’on mange, mais de la manière dont on se les procure. En territoire, si l’on veut du poisson, il faut aller pêcher, du lièvre, tendre des collets. En pratiquant ces activités traditionnelles, on renoue avec ses racines et avec ce que les ancêtres consommaient. Les mets que l’on prépare n’en sont alors que plus nourrissants.

Transcription

À l’intérieur d’une automobile en mouvement, Tite McKenzie est au volant. La caméra est installée du côté passager, en contre-plongée. Tite McKenzie porte un manteau noir et des lunettes. La fenêtre est ouverte et le ciel est bleu.

Tite McKenzie

Ta question?

Intervieweur

De quelle… Euh… On peut-tu toujours parler aujourd’hui de, de, de, de culture innue pis de quelle manière on peut parler d’ça? Qu’est-ce qui est important pour le peuple innu là, pour vous autres, aujourd’hui, à conserver pis à transmettre aux générations futures?

Tite McKenzie

Ben, dans la culture, tout est important. Tout… Mais, personnellement, ce qui est important dans la culture, pour moi, c’est, c’est c’qu’on mange, ce que tu manges. La culture ça, c’est collé avec c’que nos ancêtres ont… nos ancêtres ont consommé. Si tu veux manger du caribou, il faut que tu vas à chasse. En même temps, tu fais des activités traditionnelles en partant à chasse. Pour manger du poisson, tu vas à… tu vas à la pêche. Pour manger du lièvre, tu vas aux collets. Tout en mangeant, tu fais des activités traditionnelles. Pas en allant… Pas en allant chercher un hamburger au McDo là, qu’tu vas faire des activités traditionnelles. [Rires] Non! Pour moi, c’est ça, la culture. Faut, euh, en restant… en ne consommant pas de mets traditionnels là, tu, tu délaisses un peu la culture, à cause que tu consommes pas de… d’la nourriture des bois. J’trouve ça, euh, j’trouve ça, euh, triste pour ceux qui restent dans les grandes villes là, comme, euh, Sept-Îles ou Québec… Les Innus qui sont… qui sont dans grande ville là, où c’qu’y travaillent là… qui ont pas accès à ce qu’on a, à ce qu’on a dans cette région, que tu viens de filmer là… Tu peux manger pis tu peux chasser. Tu peux pêcher. Tu peux… Et c’est en faisant tes activités traditionnelles que tu te nourris, autrement dit.

  • Description
  • Transcription

L'art de préparer la viande

Winnie Saganash
16 Juin 2011
Waswanipi

« On commence par le cœur. »

Winnie Saganash, Eeyou

La préparation de la viande de bois est un art et une science. Il faut respecter les rituels et les animaux, avoir appris les gestes, les poser dans le bon ordre, posséder une connaissance fine de l’anatomie des bêtes et éviter les pertes. Toutes ces tâches, qui vont bien au-delà de la survie alimentaire, sont accomplies par des femmes comme Winnie Saganash. C’est grâce à elles et aux chasseurs que les familles et les communautés peuvent profiter de la générosité de la nature et savourer l’orignal, le caribou, le castor, le lièvre et la perdrix.

Transcription

À l’intérieur d’une tente soutenue par une structure de bois, Winnie Saganash est assise, à gauche de l’écran, sur un long banc de bois rouge. Sa traductrice, Maggie, l’accompagne à droite de l’écran. Le sol de la tente est recouvert de sapinage.

Winnie Saganash

[Winnie Saganash parle en cri.]

Maggie

Tout là l’estomac, l’intestin, sortent. Y gardent une partie de l’intestin, mais le reste, y jettent. Y gardent le cœur, le foie, les, les reins. De mon expérience, y faut nettoyer le cœur comme il faut. Y’a des caillots de sang là-dedans.

Intervieweur

Ah! oui!

Maggie

Fait que y faut tout enlever pour pas que ça, ça pourrit. Ça pourrit facilement. Pis le foie, y reste comme tel.

Un enfant arrive devant les deux femmes. Il est vêtu d’une combinaison blanche contre les moustiques. Il joue avec le microphone.

Les reins, il faut tout enlever là. Y’a comme un extra de, de peau là qu’y faut enlever. L’intestin aussi. Faut tout bien nettoyer ça.

Winnie Saganash

[Winnie Saganash parle en cri.]

L’enfant sort du champ de la caméra.

Maggie

L’intestin c’est, c’est comme du gras pis à l’intérieur, t’as des selles. Y faut tout nettoyer l’intérieur. Y faut rentrer le gras vers l’intérieur pour que ça se nettoie tout. Tu l’attaches d’un bord, tu souffles dedans, tu rentres de l’air dedans pis tu l’attaches de l’autre bord. Tu fais fumer ça avec des branches de sapins là. Tu fais brûler l’intestin avant de le faire bouillir.

Intervieweur

OK. Faire fumer avant de bouillir?

Maggie

Oui. C’est pas tout le monde qui le [fait], mais c’est la manière que… qu’on le fait.

Changement de séquence. Maggie est absente au début du plan. Elle revient s’asseoir sur le banc rouge. L’enfant fait une courte apparition. On voit l’intervieweur au coin inférieur droit de l’écran. Il est assis au sol.

Winnie Saganash

[Winnie Saganash parle en cri.]

Maggie

Tout l’estomac, le gros intestin, c’est ça qui sort en premier, pis y vont chercher le cœur, le premier organe qu’y, qu’y vont aller chercher parce qu’on mange le cœur.

Intervieweur

Pis le cœur, tu disais que ça pouvait pourrir facilement?

L’enfant revient et remet sa casquette qui était sur le banc rouge, entre les deux femmes.

Maggie

Les caillots de sang qu’il y a dedans, de l’intérieur.

Intervieweur

Les caillots de sang… Fait que il faut que ce soit préparé rapidement?

Maggie

Oui, oui. Aussitôt que… C’est la première chose. Ce sont les trois premières choses qu’on amène, euh, le cœur, le foie pis les reins.

Le Velcro de la casquette de l’enfant est pris dans ses cheveux. Il demande de l’aide en cri.

C’est les premières choses que le chasseur va amener à maison. L’orignal, y va le laisser là durant la nuit, dépendamment de la journée qu’y le tue, mais les trois organes, faut amener ça tout de suite. Pis la femme, faut qu’a le prépare tout de suite.

Maggie tente d’aider l’enfant, Winnie Saganash règle l’incident.

Intervieweur

Pis ça, c’est la femme toujours qui prépare ça?

Maggie

Oui. Oui.

Changement de séquence. Winnie Saganash est maintenant seule sur le banc.

Winnie Saganash

Il y a longtemps, parce que mon mari est mort il y a peut-être 16 ans maintenant, mon mari est parti et nous avions l'habitude de tuer des orignaux, mais nous n'avons pas d'endroit pour les mettre, d’endroit froid.

Maggie revient s’assoir aux côtés de Winnie, sur le banc, avec l’enfant sur ses genoux. L’enfant s’en va de nouveau.

Donc, une fois le nettoyage terminé, on l'accroche à ces bâtons-là pour sécher, pour que les mouches n'y touchent pas, la fumée sert à les éloigner de la viande. Alors on le laisse là pour quelques jours et après on le mange.

Intervieweur

Quelques jours suspendus près d'un feu avec de la fumée ?

Maggie

Pas de feu, la boucane seulement.

Intervieweur

OK.

Maggie

Ouais. Surtout pour, euh, pour que pas que les mouches viennent attaquer la viande. La viande devient sec après, et les mouches ne peuvent pas venir pondre leurs œufs.

Intervieweur

Oui, oui, oui.

Maggie

C’est surtout l’été qu’y font ça. Quand tu es dans le bois, tu n’as pas de congélateur, de réfrigérateur. C’est une manière de conserver la viande.

Winnie Saganash

[Winnie Saganash parle en cri.]

Maggie

A dit que l’orignal qu’y viennent de tuer, y’a déjà plein de mouches. Il faut se dépêcher à le nettoyer et le mettre dans un endroit où c’est qu’on va le boucaner, le fumer.

Changement de séquence. Maggie est absente. L’intervieweur est toujours présent à l’écran. Il est assis au sol.

Intervieweur

Vous utilisez du bois pour faire la fumée ou vous utilisez... ?

Winnie Saganash

Non, pas de ce genre-là.

Intervieweur

Non ? C'est un autre genre... Pas comme ça ?

Winnie Saganash

Non, pas ceux-là. C'est un, c'est un bois qui est déjà presque fini, ou du vieux bois, quelque chose comme ça, pas ce genre-là.

Maggie intervient dans l’entrevue, mais elle n’apparaît pas à l’écran.

Maggie

Du bois, du vieux bois humide qu’y’utilisent… qu’y’utilisent pour, euh, faire parfumer la viande.

Intervieweur

Is it only one kind of tree or any kind of tree?

Winnie Saganash

[Winnie Sagasash parle en cri.]

Maggie

Y en a un qu’elle appelle awush [terme cri]. Ça, on peut pas utiliser parce la fumée est trop, trop noire.

Intervieweur

Ah! oui!

Maggie

Je sais pas c’est quel arbre en français ou en anglais, mais c’est l’arbre que le lapin mange, le lièvre mange.

  • Description

Des moules sous la glace

Habitants de Kanguiqsujuaq cueillant des moules en hiver
19 Mai 2011
Kangiqsujuaq

À Kangiqsujuaq, les Inuit font preuve d’une adaptation au territoire qui relève à la fois de la connaissance des phénomènes naturels et d’une audace qui frôle le génie. Toutes les deux semaines, en hiver, la marée descendante vide l’eau sous la banquise, créant ainsi une grotte de glace dans laquelle les Inuit descendent. Même s’il fait très froid dehors, à l’intérieur, la température est douce. À mains nues, ils détachent les moules bleues des rochers. Le temps dont ils disposent est compté, car la marée monte d’abord lentement, puis à toute vitesse. Ils reviennent alors à la surface, un large sourire aux lèvres. Un festin les attend !

  • Nourrir son corps et ses racines
  • L'art de préparer la viande
  • Des moules sous la glace
play_video
play_video

Quatre personnes se trouvent au-dessus d’une banquise près d’une grande étendue d’eau, avec des rivages rocheux en contrebas. L’une d’elles manie une corde. Toutes sont vêtues d’habits d’hiver. Trois personnes sont debout sur le rivage rocheux près de l’eau. Toutes sont vêtues de bottes de caoutchouc et d’habits d’hiver. L’une d’entre elles tient un long couteau et les deux autres, des sacs de plastique. En arrière-plan, on voit l’étendue d’eau bordée de rivages rocheux sur lesquels repose une haute banquise. Une personne est assise sur les rivages rocheux, sur lesquels est accroché du varech. Elle tient un long couteau d’une main et un seau de plastique de l’autre main. Les roches sont entourées d’eau libre. On voit un rivage rocheux et plusieurs pierres couvertes d’une mousse verdâtre. À l’avant-plan, posé sur une grosse roche, un seau de plastique contient quelques moules. À l’arrière-plan, il y a l’étendue d’eau. Une personne est debout, en habit d’hiver, avec un sac de plastique rempli de moules à la main. La personne marche sur le rivage rocheux. Derrière, il y a l’étendue d’eau. Un long gant de caoutchouc et un seau de plastique rempli de moules sont déposés sur des roches. Une cavité rocheuse est submergée. Au fond de cette dernière, on trouve du varech.

Choisissez votre expérience vidéo

Vous pouvez continuer votre expérience avec la vidéo immersive en 360° ou choisir la vidéo standard (choix privilégié pour les connexions Internet bas débit).

Standard Immersive 360°

Choisissez votre expérience vidéo

Vous pouvez continuer votre expérience avec le vidéo immersif en 360°, vous serez alors redirigé sur le site Youtube. Vous pouvez également continuer à naviguer sur le site actuel en choisissant la vidéo standard (privilégié pour les connexions Internet bas débit).

Immersif sur Youtube Continuer sur le site

Navigateur non-compatible vidéo immersive

Les fureteurs Google Chrome et Firefox sont recommandés pour visionner les vidéos en 360 degrés en mode immersif. Vous pouvez continuer avec la vidéo immersive en 360° ou choisir la vidéo standard

Standard Immersive 360°
  • Rencontrer
  • Visiter
  • ApprofondirActif
  • Accueil
  • Carte
  • Aléatoire
  • Suivant
  • Rétroaction
  • Information
  • Plan du site
  • Recherche
  • Partager
    • Facebook
    • Twitter
    • Google +
    • Linked In