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La Boîte Rouge VIF
Musée virtuel du Canada (MVC)
L'univers des légendes
  • Description
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Éduquer en racontant

Nicole O’Bomsawin
18 Janvier 2011
Odanak

« C’était vraiment un grand livre oral. »

Nicole O’Bomsawin, Waban-Aki

Dans les cultures autochtones, les légendes ne servent pas à endormir les enfants, mais à les éveiller. Elles font partie intégrante de l’éducation. Racontées dès le jeune âge et maintes fois répétées, elles livrent des connaissances sur le territoire et ses richesses. Souvent peuplées d’animaux, elles donnent de petites leçons de vie en nourrissant l’imaginaire. Elles mettent en garde les esprits trop intrépides, enseignent l’obéissance et insufflent le respect des êtres. Héritage d’une tradition orale, elles peuvent aujourd’hui alimenter une prise de parole et éclairer de leur sagesse les enjeux actuels. Leur fonction demeure la même, « mettre en valeur des valeurs », comme le dit joliment Nicole O’Bomsawin.

Transcription

Nicole O’Bomsawin est assise à une table en bois devant un mur orné de photographies, certaines en couleurs, d’autres en noir et blanc. Sur la table, on trouve une tasse de café et un microphone. Elle porte un chandail de tricot bleu et un col roulé blanc.

Intervieweur

Pourriez-vous m’expliquer le rôle du moins des légendes dans la culture abénakise? La fonction des légendes? Quand est-ce qu’on les raconte? Pourquoi?

Nicole O’Bomsawin

Oh! Ben là, euh, oui, j’pourrais te dire que y’avait une fonction, pis y’avait une… dans, au passé, c’qui est plus la même fonction aujourd’hui. T’sais, j’veux dire, aujourd’hui, parce que, euh, les légendes, comme partout ailleurs, j’imagine, les légendes, c’était… Y’avaient vraiment un but de, de… d’éducation, hein. C’était pas juste des… C’était pas… C’est pas… Les légendes étaient pas seulement ludiques pour passer l’temps, pour faire endormir les enfants. Au contraire, c’était pour pas qu’les enfants dorment. Y fallait qu’y’apprennent. C’était une façon de… C’était une façon d’éduquer. Moi, j’dis souvent que c’est un[e] autre école, euh, une façon de transmettre des valeurs, de transmettre des… pas juste des valeurs, mais transmettre aussi des connaissances, transmettre... Donc, c’était vraiment un grand livre oral de, de… d’un mode de vie, mais de façon ludique pour être capable de, de... Pis, y’avait plusieurs niveaux dans une légende. Aussi, c’est que y’avait des niveaux qui étaient compris par des petits, qui pouvaient être interprétés par des petits, pis des niveaux qui pouvaient être compris par des plus vieux. Pis y’a des niveaux qui pouvaient être déchiffrés beaucoup plus tard. Mais, c’était toujours la même légende racontée le plus possible, [le] plus fidèlement possible. Euh, donc, euh… Pis quand je parle de connaissances, ça pouvait être des connaissances territoriales. Quand on raconte une légende, on la situe dans un territoire. Donc, on dit : « Bon, ça s’est passé à telle montagne, telle montagne qui est située sur le bord d’la rivière Saint-François, à tel endroit. » Donc, on situe, euh… Donc, on délimite un territoire. On parle d’un territoire. Euh… Et puis, euh, ça pouvait être aussi, euh, parler aussi de géologie. On parle de certaines pierres qu’étaient utiles pour [telle] fonction, et donc on transmet. Par exemple, c’est pas n’importe quelle pierre qui fait le feu parce qu’[elles] explosent les f… les pierres... Donc, on explique sans donner des noms, euh. Ben, y’a des noms abénaquis, mais sans donner des noms, euh, scientifiques. C’est la science des Abénakis qui faisait qu’on reconnaissait que telle pierre était bonne pour telle fonction.

Fondu enchaîné.

Parce que, on peut, oui, on peut être fidèle à la, à la, à la légende, pis répéter tel qu’on l’a entendu. Mais, un moment donné, on la fait, on la fait, on la fait la nôtre et pis, à ce moment-là, ben, on peut intégrer d’autres choses sans, sans trahir la légende, dans l’fond. Fait que ça, c’est, c’est… Moi, j’te dirais qu’c’est des fonctions… Et pis, ben, y’a, y’a toujours la fonction de, de… Bon, ça, c’est transmettre des connaissances, transmettre des valeurs, bien sûr, que par les… par, par l’histoire, par les animaux qui vont être là, par les plantes qui vont être là… Euh… Y va avoir des valeurs qui vont être, euh, qui vont être mises en valeur, dans le cas de l’dire.

Gros plan du visage de Nicole O’Bomsawin.

Donc, on va dire que ces valeurs-là c’est, c’est les valeurs premières. C’est celles-là qu’on prime. Et si tu vas pas dans ces valeurs-là, y va t’arriver des malheurs! T’sais, dans l’sens que si tu ne vas pas dans ce sens-là, tu vas pas dans le sens de la vie. Tu vas dans le sens de la mort, pis à ce moment, y t’arrive des choses. T’sais, donc, y’avait cette, cette « notion de morale » que, moi, je n’aime pas dire, la morale de l’histoire comme La Fontaine.

Intervieweur

Ou enseignement

Nicole O’Bomsawin

Mais, ouais, valeur d’enseignement. Donc, y’avait quand même cette idée de bien et de pas bien dans les, dans les légendes. Y’avait, euh, comment j’pourrais te dire, euh… Ben, y’avait aussi une fonction, euh, de prévention. Par exemple, de prévention un peu dans l’bien pis l’pas bien, mais, si tu veux, euh, pour, pour prévenir les, les, les enfants, par exemple, d’un danger. Ben, à c’moment-là, euh, au lieu de leur dire « Ben là, va pas là parce qu’y va t’arriver telle chose. », on raconte une légende qui fait en sorte que les enfants ont pas le goût d’aller là parce que…

Intervieweur

Non. C’est ça. Ça va chercher plus l’affecte là…

Nicole O’Bomsawin

Parce que, parce que là, à c’moment-là, y’a du danger, mais c’est… Tant que les enfants pensent que ça, ça peut être… Pis c’est raconté tellement, avec tellement, bon, donc… Pis c’est raconté [aux] tout-petits pour que les enfants puissent s’en imprégner dans l’fond. Donc, à c’moment-là, ben, tu restes avec... C’est un peu comme les, les anciens Québécois, les Canadiens français, là, qui avaient peur du Diable là, t’sais, qui voyaient l’Diable partout. Ben, c’est un peu pareil. T’sais, même quand t’es adulte, tu penses encore que le Diable peut t’apparaître ou t’sais...

Intervieweur

Parce que ça vient d’la jeunesse, très, très, très jeune...

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L’histoire des grenouilles qui faisaient du bruit

John Mowatt — Steven Kistabish
29 Juin 2011
Pikogan

« Y contait ça de même pis on l’écoutait toute la gang. »

John Mowatt, Anishinabe

C’est facile à suivre ! C’est l’histoire d’une histoire qu’une grand-mère avait racontée à son petit-fils qui, devenu un homme, l’a contée à un homme qui aujourd’hui la raconte à un jeune homme qui n’a rien à voir avec l’histoire du début. C’est une histoire de grenouilles, de tolérance et de respect ; une petite histoire qui porte une grande leçon. Le jeune homme qui l’écoute la racontera-t-il un jour à ses enfants ?

Transcription

Entrevue réalisée avec John Mowatt et Steven Kistabish. Une photo d’eux ornemente la trame sonore.

John Mowatt

J’vais t’en conter une là. Lui, ben c’est lui qui me l’a contée. T’sais, euh… Y dit : « J’me demandais quand j’étais jeune. » Y contait ça de même, pis on l’écoutait toute la gang. On l’écoutait! Y dit : « Je me souviens quand j’étais jeune. » Y dit « : T’sais, au printemps là, on entend les grenouilles, hein? »

Intervieweur

Ouais.

John Mowatt

« À un m’ment donné, ça d’vient fatigant dans nos oreilles. ».

Intervieweur

Ouais, ben c’est ça quand ça crie, quand y’a des bébés là! [rire]

John Mowatt

« Pis là, à m’ment donné, j’étais assis au bord, au bord de l’eau là, », y dit. « J’entendais les grenouilles », y dit. « Là, ça silait dans mes oreilles », y dit. « J’étais tanné de les entendre », y dit. « À un moment donné, je crie aaah! Je criais », y dit. « Ma grand-mère est en haut. C’t’une kukum », y dit. « “Qu’est-ce qu’il y’a?” », y dit.

» – Ah! J’tanné d’entendre les grenouilles là! J’lance des roches, ça, ça arrête de crier un peu, ça recommence plus tard. Ça, ça me sile dans les oreilles, y dit.

» – “Bon, bon, bon! Viens ici,” y dit. Y dit : “Viens ici. J’vais te conter une petite histoire.” Sa grand-mère y dit ça. “Assieds-toi à côté. T’sais, les grenouilles là, qu’est-ce qu’y font, tu penses, l’hiver?

» – Ben y’hibernent.

» – “Ouais, mais qu’est-ce qu’on fait quand on hiberne? C’est quoi qui font?”

» – Ben y dorment.

» – “Oui... Mais, après ça, qu’est-ce qu’y font au printemps?”

» – Ben y s’réveillent.

» – “Mais, qu’est-ce que tu penses qu’y’ont fait pendant tout l’hiver?”

» –Ben y’ont dormi.

» – “Oui, y’ont dormi, mais y’ont rêvé, aussi. Qu’est-ce tu penses sont en train de faire?”

» – Je sais pas.

» – “Sont en train de conter leurs rêves.” »

Intervieweur

Ah! ben tabarnouche! Est bonne! [rire]

John Mowatt

C’est pour ça qu’on les entend d’même.

Intervieweur

Ben oui. Ben c’est, c’est une manière d’accepter ça et d’avoir du respect envers les grenouilles aussi là, t’sais.

John Mowatt

Ben c’est ça. C’est ça j’te dis. Une légende de même, je l’ai écrit, mais j’ai beaucoup de légendes de même.

Intervieweur

Des histoires…

John Mowatt

Des p’tites histoires de même pour les enfants.

Intervieweur

... qui véhiculent tout le temps des valeurs, dans le fond?

John Mowatt

Ben oui. C’est, ben oui, c’est une valeur. C’est quelque chose qui dit : ben c’est à cause de ça. Tu peux pas le changer. T’as pas de contrôle là-dessus, c’est comme ça. Tu peux pas changer des choses que la nature a l’a décidées. C’est ça que ça veut dire.

John Mowatt

Regarde, Iroquois Falls, sais-tu pourquoi ça s’appelle Iroquois Falls?

Intervieweur

Non. C’est où ça?

John Mowatt

C’est en Ontario. C’t’un chute. Y’appellent ça la chute aux Iroquois. C’est dans le coin de Cochrane, dans c’coin là. Pis c’t’une légende. C’est devenu une légende. C’est, c’est des [inaudible] qui comptent. Y dit à moment donné, y’avait, euh, une guerre qui se faisait entre les Iroquois pis les Algonquins, à l’époque, OK? Pis euh, y disaient que les Iroquois, ben y voulaient exterminer les Algonquins à cause de la guerre des fourrures, des affaires comme ça, des choses de même. Fait que, à moment donné, y’ont fait un raid les, les, les Iroquois dans une communauté. Y’ont tué quasiment tout tué les, les Algonquins. Mais, à moment donné, les Algonquins y’étaient tannés. Parce qu’avant, c’était, y’étaient proches du lac des Deux montagnes, les Algonquins, avant. Y se sont fait repousser vers le, vers le nord, par ici, l’Abitibi, par les Iroquois. Parce qu’y’étaient, y’étaient, les Iroquois étaient comme reconnus comme des radicaux.

Intervieweur

Ouais.

John Mowatt

Des guerriers.

Fait que là, à moment donné, les Algonquins, ben y commençaient à, y’avaient des chamans. Y parle à, j’pense, c’était un orignal, euh, un, un renard ou à un lièvre, en tout cas, peu importe là. « Est-ce que tu pourrais aller? ». Euh, le chaman, y dit, euh, le chaman algonquin, y dit : « Va compter comment est-ce qu’y a d’Iroquois qui s’en viennent. » OK. Le renard s’en va et y revient. Y dit : « Y’en a 200 qui s’en viennent. » [Le chaman] : « 200? » [Le renard], y dit : « Ouais. ». [Le chaman] : « Fait que là ben on va les, les attendre, faire une embuscade », y dit, l’Algonquin. Quand t’arrives à Iroquois Falls, c’est vraiment comme… La rivière a fait ça de même, pis y a une chute là. Pis ça fait comme un des flancs de montagne. Fait que les Algonquins se sont cachés en haut. Fait que là, ben y’ont dit, on va les attendre ici. Y s’en viennent par ici de toute façon. Y se sont cachés. Quand les Iroquois sont arrivés, y’ont eu une embuscade des Algonquins. Y se sont fait tout massacrer, sauf un. Quand qui ont commencé à compter les corps, y’en avait 199.

Intervieweur

Ah! tabarnouche!

John Mowatt

Mais, quand tu vas à Iroquois Falls aussi, y’a des cups, des sowajak, en algonquin. C’est comme des trous dans la rivière, à cause de l’érosion là?

Intervieweur

Ouais?

John Mowatt

Y’a des trous qui sont capables de rentrer là-dedans. Y’ont commencé à chercher l’Iroquois qui manquait. À un moment donné, ils l’ont trouvé! Fait que là, y’ont dit : « T’en as-tu d’autres qui s’en viennent? », y dit. Y dit : « Non, je ne sais pas, », y dit. « Dis-nous-le, sinon on va te tuer. » Fait que, là, y dit : « Oui, y’en a d’autres qui s’en viennent encore. » Fait que, là, en disant ça, pfft! Ils l’tuent.

Ce qu’y’ont fait, c’est qu’en haut, dans la chute…

Intervieweur

Ouais?

John Mowatt

… Y’ont mis l’Iroquois avec une flèche icitte, pis comme ça, dans les airs. Pour quand les Iroquois arriveraient là, y verraient ça. Quand qu’y l’ont vu, quand qu’y ont vu l’Iroquois de même, les Iroquois ont viré de bord et ils sont repartis. C’est depuis ce temps-là qu’ils appellent ça Iroquois Falls.

Intervieweur

Pis c’est une légende ou… ?

John Mowatt

C’est une légende.

Intervieweur

Mais y’a tu des éléments véridiques aussi dans les légendes dans ce temps-là?

John Mowatt

Je sais pas ça. J’ai jamais vérifié ça. C’t’une légende. Une légende que y’en a qui disent ça. Y’en a d’autres qui disent qu’c’est vrai. Pis ça, c’est les aînés qui nous content ça là, des choses de même.

Intervieweur

Ouais.

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Petites créatures et grandes questions

Donald Caplan
13 Décembre 2010
Listuguj

« Je ne raconte pas ces choses-là en général. »

Donald Caplan, Mi'qmaq

Combien y a-t-il de réalités ? Qui peut dire que celle de l’un n’existe pas, car elle n’est pas celle de l’autre ? Ce qui nous dépasse n’est-il qu’illusion ? Le mystère doit-il mener obligatoirement au doute ? Comment réagir quand de petites créatures au sourire bizarre tressent les crinières des chevaux la nuit ou nous demandent du tabac et des bonbons ? « Il faut leur faire honneur », conseille avec sagesse Donald Caplan. On doit lui faire confiance. Il sait.

  • Éduquer en racontant
  • L’histoire des grenouilles qui faisaient du bruit
  • Petites créatures et grandes questions
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Entrevue avec Donald Caplan.

Il y a une montagne qui se nomme Mount Carleton en anglais. Pour nous, les Mi’gmaq, ça a toujours été le Garaladjigetchk. Il y a une chanson sur les petites personnes qui vivaient au sommet bien avant que les bateaux à voiles n’arrivent sur le canal. Les petites personnes aiment mâcher du tabac. Oh! Elles adorent ça… Elles allaient sur le sommet de la montagne d’où elles pouvaient voir au loin. Et, quand elles voyaient les bateaux arriver, elles commençaient à chanter, à communiquer avec leurs familles, pour dire qu’un bateau arrivait.

[…]

C’est une chanson. Les petites personnes avaient un sourire moqueur. Et les premiers mots expliquaient à quel point leur sourire était moqueur sur leur visage. Et, quand elles voyaient les vaisseaux arriver, elles savaient qu’elles pourraient essayer d’obtenir du tabac à chiquer du capitaine. Quoi qu’il en soit, la chanson ressemble à ceci : « Nous avons besoin de tabac à chiquer, même celui qui est dans le crachoir. »

[…]

J’ai entendu cette chanson lorsque j’étais un petit garçon. Mes parents la chantaient tout le temps. C’est une très vieille chanson. Tous les Mi’gmaq la connaissent. Elle est très populaire.

Tu peux aller en Colombie-Britannique, parler à n’importe quel aîné, et si tu demandes : « Est-ce qu’il y a des petites personnes dans les parages? » S’ils sont à l’aise, ils vont te parler des petites personnes. Il n’y a pas de différence entre ici et la Colombie-Britannique. Même dans toute l’Amérique du Nord. Tu peux aller en Arizona et parler à propos des petites personnes. Et un sourire va apparaitre sur leur visage. Et ils vont vous dire : « Oui, oui! Je suis intéressé. Je vais t’en parler. » Tout le monde connait une personne qui peut les voir.

[…]

Supposons que vous ayez peur, ou que vous soyez traumatisé, et que vous voyiez un fantôme juste devant vous… Comment est-ce que vous vous sentiriez? Comment vous présenteriez-vous? Choqué, surpris ou effrayé?

Les petites personnes, elles choisissent les gens. Elles savent que tu ne seras pas paralysé, ébranlé ou paniqué. Certaines personnes le sont lorsqu’elles voient des choses du genre. Je suis cool, calme et détendu parce que je les entends depuis que j’ai 5 ou 6 ans. Mon père contait des histoires sur elles. Mon grand-père avait une ferme avec des chevaux et des vaches. Tous les soirs, le cheval donnait des coups de sabot dans les murs et se déchaînait. Mon père allumait une lanterne au kérosène. Il entrait. Et tous les soirs, tous les soirs, ça n’y manquait pas, les petites personnes tressaient les crins du cheval. Des petites tresses.

[…]

Mon frère aîné disait : « Bon sang! Ces foutues petites personnes! Je suis tellement tanné et fatigué d’elles! Elles tressent les chevaux. Je dois défaire les tresses dans leurs poils tous les matins. J’en ai marre! » Ce n’est qu’après un long moment, cinquante années plus tard, qu’un aîné m’a dit : « Si les petites personnes tressent la crinière et la queue du cheval, laisse-les comme ça. Ça rend les chevaux plus forts dans les bois. » C’était la raison.

Nous avons eu des petites personnes ici. Je peux honnêtement dire que j’en ai vu des centaines. Des centaines de petites personnes. J’en ai vu dans mon ancienne maison. Un de cette taille. L’autre de cette grandeur… Elles se tenaient la main avec ce qui devait être leur fils ou quelque chose du genre. Et j’ai dit : « Oh! Je sais ce que vous voulez! »

J’ai parlé avec un guérisseur venu du Nord, un aîné cri, et il m’a dit : « Tu sais, les petites personnes se préparent à te donner des cadeaux. Tu ferais mieux de les honorer. Elles ont besoin de tabac. Elles ont besoin de bonbons et d’allumettes. » Je lui ai répondu : « Pourquoi les allumettes? » Il m’a dit : « Elles vont peut-être vouloir fumer! » C’est comme à l’ancienne, avec du tabac et des bonbons… Quoi qu’il en soit, l’aîné m’a dit : « Tu serais mieux d’avoir un tissu rouge comme cela, trois par trois, ou peu importe. C’est ce qu’elles demandent. » J’y ai mis des allumettes, du tabac et des bonbons, et je l’ai laissé là. Elles se préparent à donner des cadeaux. Je ne sais toujours pas ce que sont ces cadeaux… J’en ai plusieurs, mais un de plus, c’est OK.

[…]

Un jour, durant l’anniversaire de ma petite-fille, il était environ, je ne sais pas, peut-être sept heures. Les membres de ma famille sont allés en ville pour acheter des ballons. Puis, ils sont revenus et ils ont commencé à les gonfler. Puis, ils les ont attachés et les ont mis au plafond. J’étais assis à cette table et je les regardais. Derrière la chaise, il y avait une petite personne, un enfant, avec un tout petit ballon blanc. Il devait y en avoir trois ou quatre qui couraient dans le salon. Alors, j’ai dit : « Ah! merci! » Je ne l’ai pas dit à mes enfants. Les petites personnes fêtaient l’anniversaire de ma petite-fille. C’était très, très spécial. J’étais honoré. Je ne leur ai rien dit avant le lendemain. Je n’ai pas l’habitude de raconter ce genre de choses…

Une autre fois, j’étais en train de faire une tente à sudation à Maria. Les pierres chauffées rentraient dans la tente, et j’étais assis du côté ouest, face à l’est. Les pierres rentraient. Les gens étaient prêts à entrer. J’ai regardé par terre, juste devant moi. Il y avait une petite personne assise avec un short en spandex gris et une petite serviette blanche. Et il regardait aussi les pierres. J’ai dit : « Je suis honoré! » J’étais honoré d’avoir des petites personnes dans la tente à sudation. Je ne l’ai dit à personne, mais je me suis dit : « Et quoi, encore? Un short en spandex gris! »

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