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La Boîte Rouge VIF
Musée virtuel du Canada (MVC)
Le tambour et la danse
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L'esprit du tambour

Richard Moar
29 Mars 2011
Manawan

« Par le tambour, tu entres en relation avec beaucoup de choses. »

Richard Moar, Nehirowisiw

Le tambour fait partie intégrante des cultures traditionnelles des Premiers Peuples du Québec. Il accompagne les chants et les danses et fait le lien entre la nature et les humains. Entre le ventre de la mère et celui de la Terre, une même pulsation. C’est l’âme qui respire, la porte de la spiritualité qui s’ouvre. « Et c’est beau, très très beau », comme l’évoque avec douceur Richard Moar.

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Entrer dans le cercle

Derek Barnaby
3 Novembre 2011
Listuguj

« Je ne pouvais croire les émotions qui m’habitaient. »

Derek Barnaby, Mi'qmaq

À 19 ans, Derek Barnaby a assisté à un rassemblement d’aînés à Peterborough, en Ontario. En les regardant danser en cercle au son du tambour, il a vécu une émotion intense, comme un appel, un début de renaissance. De retour chez lui, il a demandé à son ami Dennis, de Saskatchewan, de l’aider à fabriquer son régalia. Les jours sont devenus des semaines, les semaines des mois, et Dennis lui a enseigné beaucoup plus que des techniques. Il lui a transmis son histoire, sa connaissance de la vie et sa sagesse. L’année suivante, Derek est retourné à Peterborough. Les aînés l’ont accueilli. Il a dansé en cercle et n’a jamais cessé depuis.

Transcription

Entrevue avec Derek Barnaby. Une photo de lui ornemente le son de sa voix.

Derek Barnaby

Ce qui s’est passé, c’est que je me suis rendu à Peterborough, en Ontario, à une conférence des aînés. Et c’était un rassemblement d’aînés de presque toute l’Amérique du Nord et aussi de Nouvelle-Zélande.

Et, euh, c’était là qu’ils pouvaient faire leurs dons, qu’il s’agisse de médecine, de vision, de guérison, de tout ce qui touche à la culture et aux traditions. Ce sont ces gens qui allaient à Peterborough. J’avais voyagé jusque-là et je me souviens d’être allé à l’entrée principale, en me tenant là. Je regardais la danse. J’écoutais le tambour. Et j’étais là avec un tas de mes amis qui vivaient en ville à l’époque.

Maintenant, lorsqu’on grandit dans la communauté, on tient pour acquis certaines choses que nous avons, qui nous appartiennent vraiment et qui nous sont propres, aux membres des Premières Nations. Et puis, me voilà dans cette grande entrée. Et je n’arrivais pas à croire les émotions qui circulaient entre moi, mes amis et les gens qui nous entouraient.

Et, euh, les émotions, je pense, étaient vraiment puissantes à l’époque parce que les aînés, leurs rêves et leurs souhaits étaient amenés dans ce cercle. Et c’était pour que plus de gens viennent et participent à nos danses culturelles, à nos cérémonies et à nos rassemblements. Pour vraiment les promouvoir afin que ces choses ne soient pas oubliées.

Et je me souviens. Je suis resté assis là et, au bout d’un moment, je me suis dit : « C’est ce que je veux faire. Je veux danser et je veux faire partie de cela. » Et, dès mon retour à Ottawa, j’ai commencé à parler à mon ami Dennis. Et Dennis venait de la Saskatchewan. Et il m’a dit : « Si tu veux commencer à danser, je vais t’aider. »

Aujourd’hui, ça fait de nombreuses années qu’il est danseur. Sa femme et ses enfants étaient danseurs. Et vous savez... C’était vraiment, vraiment génial de s’asseoir avec lui parce qu’il m’a beaucoup appris. Et, euh...

Intervieweur

Et vous étiez adolescent à l’époque?

Derek Barnaby

Non. C’était, euh… J’avais peut-être 19 ans.

Intervieweur

OK!

Derek Barnaby

Ouais! Alors, Dennis me dit : « Je vais t’aider avec tout ce que tu veux. » Et, euh... Alors, on a commencé à faire mon régalia. Nous avons utilisé beaucoup de cuir de cheval, de cuir d’orignal, tout ce que nous pouvions trouver pour faire quelque chose avec lequel je pourrais danser. Et je lui ai dit que mon but était de danser à la prochaine conférence des aînés de Peterborough. Donc, nous nous sommes assis pendant des jours et des jours. Et les jours se sont transformés en mois, et pratiquement pendant toute l’année. Vous savez, il m’a raconté toutes ses histoires concernant sa culture et ses traditions, ainsi que les idées concernant la danse et le pourquoi de la danse. Et, euh… Et il m’a fallu un an pour vraiment saisir certaines des choses qu’il partageait avec moi. Il les avait apprises tout au long de sa vie, et il a fait de son mieux pour que je comprenne tout cela en un an. Et alors, nous l’avons fait. Nous l’avons finalement fait. Nous avons enfin fini mon régalia. Nous avions déjà mon buste et ma coiffure de plumes prêts. Nous avons tout fait. Je suis allé à Peterborough à ce moment-là, à la fin de l’année. Et j’ai dansé. Et j’ai toujours continué de le faire depuis.

Intervieweur

Et qu’avez-vous ressenti à cette première danse de la réunion des aînés?

Derek Barnaby

Tu sais quoi? Pour moi, c’était presque comme une renaissance de revenir dans ce cercle, d’être accepté dans ce cercle par les autres danseurs et d’être reconnu comme quelqu’un qui s’est dévoué et qui a travaillé dur pour créer son régalia. Vous le savez parce que lorsque vous créez votre propre régalia, il y a tant d’autres personnes, même si elles ne vous aident pas à le construire, qui vous ont aidé à le créer, vous savez, en vous donnant des histoires, en vous aidant à comprendre. Toute leur sagesse et toutes leurs histoires se retrouvent dans votre régalia. Et ce sont ces choses, tu sais, que tu portes, que tu portes de façon si sacrée quand tu danses. Et quand tu danses, tu sais, les gens demandent toujours : « À quoi penses-tu? Est-ce que tu pries! Est-ce que tu... ? »

Intervieweur

Ouais!

Derek Barnaby

Et je crois que chaque pensée, quelle qu’elle soit, est une prière. Tu sais... Quand on danse, on pense à notre famille, aux gens qu’on aime et qu’on respecte. Et en plus de cela, nous pensons aussi aux gens que nous n’aimons pas et que nous ne respectons pas. Les gens qui peuvent être un peu méchants. Les gens qui pourraient être un peu durs avec nous. Et nous disons… Et nous avons de bonnes pensées envers ces gens parce que notre danse, à notre époque, va dans le sens de la compréhension, de la guérison et de la médecine. Donc, quand vous dansez, vous savez, vous pensez à ces gens et, euh, juste cette pensée, pendant que vous dansez, c’est la médecine.

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L'effet de la danse

Sophie Kistabish. David Kistabish
29 Juin 2011
Pikogan

« Quand je danse, je ne pense plus à rien. »

Sophie Kistabish, Anishinabe

Avec la danse et le tambour, de plus en plus de jeunes autochtones renouent avec leur culture. En participant à des powwow ou des rassemblements publics, ils affirment leur identité. Sophie Kistabish aime danser en cercle. Au son du tambour, elle oublie les désagréments quotidiens. Son esprit se vide et son cœur se remplit de joie. Elle éprouve un sentiment de paix et retrouve la fierté d’être Anishinabe.

Transcription

Intérieur. David Kistabish est à gauche de l’écran; Sophie, à droite. Ils sont assis devant un mur beige.

Sophie Kistabish

Moi, en tout cas, personnellement, quand j’danse, j’pense pas à rien. C’est comme si j’me vidais de tout. Y’a rien qui se passe là-dedans à part... Même pas… On dirait que j’sais même pas c’est quoi j’fais. J’suis consciente de qu’est-ce qui s’passe. J’suis consciente de tout le monde qu’y a, mais je sais pas comment dire, y’a comme un vide qui s’fait à l’intérieur de moi. Pis j’entends juste le tambour. C’est comme si ça serait le battement d’mon cœur. Fait que, que c’est spécial, en tout cas.

Intervieweur

Pas d’préoccupations, pas de…

Sophie Kistabish

Non. Y’a quelque chose qui peut m’énarver avant… Mettons y’a un petit accident de j’sais pas quoi là, un évènement qui s’est passé qui peut m’énarver. Pis après ça, j’va aller danser ou quelque chose comme… Y’a une affaire qui va faire que je vais danser pis de… Après, ça va être différent. Je vais le voir d’une façon différente.

Intervieweur

Ah! oui? C’est que ça t’aide à… faire un processus…

Sophie Kistabish

Ouais. Ben, c’est ça que j’dis. Ça m’vide.

Intervieweur

Oui, avoir la tête plus claire? Hein, hein!

Sophie Kistabish

Oui. Ou j’y ai juste pas pensé pendant un laps de temps pis après ça, j’suis correcte.

Intervieweur

Pis vous allez danser demain? Ou ben, euh, en tout cas, au festival?

Sophie Kistabish

Oui, oui.

Intervieweur

C’est-tu la première fois, euh, que tu vas danser dans un évènement comme ça?

Sophie Kistabish

Non. Ça fait, euh… J’ai commencé aux Jeux du Québec.

Intervieweur

Ouin…

Sophie Kistabish

Le régalia que j’ai, y date depuis les Jeux du Québec. J’ai un châle qu’on appelle là. Il est un peu plus court. Y’est plus court. Euh, c’est sûr que là, j’suis en train d’m’en faire un plus long parce que j’suis pas p’tite. J’suis grande. Fait que, aussi, euh, généralement, on aime mieux quand qu’ça dépasse d’au moins quasiment d’un demi-pied de chaque bord. Comme ça, ça va mieux. T’es plus à l’aise de bouger. Mais bref.

Intervieweur

Pis c’était la première fois qu’tu dansais dans un évènement public aux Jeux du Québec?

Sophie Kistabish

Euh, pas vraiment. J’en avais d’autres avant. Mais, t’sais, j’ai pas faite des gros évènements, genre les Jeux du Québec. Euh, j’ai fait le soixantième à mes grands-parents. J’t’allée dans un powwow à Val-d’Or, une couple de places aussi dans le Québec. Mais, le plus gros, j’pense, c’était les Jeux du Québec.

Intervieweur

Comment tu te sentais?

Sophie Kistabish

J’suis… On était comme dans une loge, une espèce de salle comme ça. C’était à l’âge d’or. On est rentrés là-dedans. Y’avait personne. Pis on s’est habillés. On s’est fait dire « vous avez pas le droit d’aller dehors; faut rester à l’intérieur » parce que à cause des costumes qu’on avait. Fallait rester en dedans. Mais quand qu’on est sortis, on a vu […] 5 000 personnes assis dans… sur la… sur le site.

Intervieweur

Ha! ha! Vous saviez pas qu’y’avait tant d’monde?

Sophie Kistabish

Non! J’ai quasiment viré de bord! Sauf qu’on avait tout faite. Euh, on a tout cousu mon régalia juste pour les Jeux du Québec. En fait, c’était pour les Jeux du Québec. Après, je pouvais le garder. Mais, ça l’a quand même une grande valeur. T’sais, juste pour le mien, c’était 1 200 $. En matériel et en…

Intervieweur

Ah! Mon Dieu!

Sophie Kistabish

Ouin! Fait que c’est pour ça là. Mon père, y m’disait : « Non, tu y vas. »

Intervieweur

Ben oui! Faut qu’ça vaille la peine. Pis euh, tu t’es sentie comme, comme à soir? Même chose?

Sophie Kistabish

Oui. Je savais qu’y’avait 5 000 personnes à peu près là, mais pas, euh… Ça m’dérangeait pas. La fierté d’être anishinabe est revenue.

Intervieweur

Ah! ouin?

Sophie Kistabish

Ouin. Depuis ce temps-là que j’veux pu arrêter.

  • L'esprit du tambour
  • Entrer dans le cercle
  • L'effet de la danse

Compte-rendu d’une entrevue réalisée avec Richard Moar.

Le tambour, ça signifie le cœur qui bat. Ça signifie aussi la vie, pis ça signifie la relation aussi entre l’être humain et la nature. T’sais, ça signifie beaucoup d’choses autour. Pis ça signifie le ventre de ta mère.

Quand t’es dans le ventre de ta mère, t’entends le cœur qui bat. Pis quand tu frappes le tambour, c’est ça, c’est le cœur de ta mère que t’entends. Le cœur de la Terre qui respire.

Pis je disais tantôt, la relation, t’sais, quand tu joues du tambour, t’es en relation avec les animaux. Le plus beau, la plus belle chose que j’ai vécue avec le tambour, une des plus belles choses, parce que j’en ai vécu plusieurs, c’est quand j’allais dans l’bois tout seul et je chantais. Et, autour de moi, les oiseaux chantaient avec moi. C’est là qu’j’ai compris la relation entre l’être humain et la nature.

C’est très, très important. T’sais, tu dois respecter tous ceux qui sont autour de toi. C’est pour ça que, souvent, quand l’autochtone voit la Terre se faire couper des arbres, y pense pas juste à lui, y pense à ses frères et sœurs qui sont là.

[…]

Pis le tambour, aussi, c’est la relation avec les esprits.

C’est très fort. T’sais, c’est… J’ai pas d’mots, comment… Mais c’est très, très beau.

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